Alerte humanitaire urgente à Baraka : l’hôpital de Baraka sous pression extrême

La situation humanitaire et sanitaire dans la zone de santé de Baraka, au Sud-Kivu, se détériore rapidement. L’hôpital de Baraka, principal centre de prise en charge des populations locales et déplacées, fait face à une crise majeure marquée par l’insécurité persistante, l’afflux massif de blessés et la suspension récente des activités de Médecins Sans Frontières (MSF).

Dans une alerte , publiée mercredi 17 décembre 2025, le médecin directeur à l’intérim, William Shalupa, apelle à une aide urgente.

*La suspension de l’appui de MSF fragilise l’accès aux soins*

L’ONG Médecins Sans Frontières, acteur clé de la prise en charge médicale dans la zone, a récemment suspendu ses activités à l’Hôpital de Baraka. Cet appui était crucial pour des milliers de personnes vulnérables, notamment :Les femmes enceintes, nécessitant des soins obstétricaux d’urgence ;
Les enfants âgés de 0 à 15 ans, particulièrement exposés au paludisme ;
Les populations indigentes, qui bénéficiaient d’un accès gratuit et régulier aux médicaments essentiels.

Cette suspension a considérablement réduit la capacité de l’hôpital à répondre aux besoins sanitaires croissants de la population, selon cette alerte.

*Un afflux massif de blessés et de déplacés*

Depuis plusieurs jours, l’Hôpital de Baraka enregistre un afflux important de blessés liés aux affrontements armés ainsi que de personnes déplacées internes fuyant les zones de combats environnantes. Les civils, pris au piège des tirs croisés entre groupes armés, trouvent souvent refuge autour ou à l’intérieur de l’hôpital, devenu le principal point de chute des victimes.

Des échanges de tirs sont signalés chaque nuit depuis plus de trois jours, aggravant l’insécurité et la pression sur les structures sanitaires déjà fragilisées.

*Bilan humain alarmant*

Depuis le 10 décembre 2025, les chiffres provisoires font état de 78 blessés, dont :des civils, des enfants,des militaires ; où, 4 décès déjà confirmés; et plusieurs cas de violences basées sur le genre (VBG) signalés au cours des trois derniers jours.

Ces chiffres, encore partiels, pourraient augmenter au regard de la poursuite des violences et de l’arrivée continue de nouvelles victimes.

*Des appuis humanitaires insuffisants face à l’ampleur des besoins*

Malgré la gravité de la situation, quelques appuis ponctuels ont été enregistrés :
Médecins Sans Frontières a fourni un lot de médicaments d’urgence, permettant une stabilisation primaire de certains blessés ;
Le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) appuie le triage des patients et facilite leur transfert vers des structures de référence pour une prise en charge plus adaptée.

Cependant, ces interventions restent largement insuffisantes au regard de l’ampleur des besoins médicaux, logistiques et psychosociaux.

*Appel urgent à la mobilisation*

Face à cette crise humanitaire aiguë, un appel pressant est lancé : aux organisations humanitaires nationales et internationales ; aux autorités sanitaires et administratives ; aux partenaires techniques et financiers , da faire une urgence, le renforcement de l’assistance médicale, l’assurance d’ un approvisionnement continu en médicaments, le soutien de la prise en charge psychosociale des victimes, et la protection des populations les plus vulnérables.

«Chaque retard dans l’intervention risque de coûter des vies humaines supplémentaires dans la zone de santé de Baraka. Agir maintenant est vital», a indiqué le médecin William Shalupa dans ce communiqué.
fizimedia.ca